Un repas - une
rencontre, un rendez-vous, un tête à tête, avec en fin de
repas, deux cafés et les petits carrés de chocolat qui les
accompagnent.
Pendant la dégustation du café, la conversation continue,
elle se fait plus précise, plus
intime, plus lourde de sens,
plus
professionnelle, plus tendre,
plus
sexuelle...
Le chocolat comme une friandise sucrée, riche en
potassium
euphorisant, anti-dépresseur
paraît-il, associé au café,
excitant...
La discussion suit son cours, et les mains froissent,
triturent, plient, replient, les petits
papiers dorés qui protégeaient le
chocolat.
La rencontre durant cette
scène de repas pour réelle
qu’elle soit est aussi symbolique, entre les paroles
échangées, et les plis enregistrés par les papiers dorés,
petites
icônes, ou portraits, petits
témoins de cet espace temps impossible à représenter.
A la fin du café, c’est la séparation (ou pas), mais
les papiers de chocolats, eux, sont abandonnés sur la
table, petites
reliques de ces rencontres.
Je recueille alors ces
traces, souvent dans le
cendrier, et les garde en y inscrivant la date et le prénom
de la personne qui a partagé ce café-rencontre avec moi.
Ici sont présentés, certains de ces papiers de chocolats
extrait de cette ”collection” de
rencontre.