ALLOTOPIE
Roberto Martinez
Exposition
d’Allotopie 1 &
2
Lecture à la Galerie des Archives
Aujourd’hui est un grand jour, enfin un grand jour
pour certains, un petit jour pour d’autres ou bien un
jour quelconque et qui passera inaperçu pour beaucoup
d’entre nous. Mais aujourd’hui est un jour.
Il en est de même avec la pratique de l’art. Il y a
la peinture , il y a la sculpture, et puis les
installations, les actions, les évènements, l’art
vidéo, les installations vidéo, les œuvres in-situ,
les livres d’artistes etc...
Et puis il y a des choses qui se promènent entre toutes ces
pratiques, qui sont d’une certaine manière décalée
autant par leurs lieux d’existence que par leur
pratique.
Né d’un besoin d’énoncé, de communiquer à
propos d’ un travail en développement, la création du
mot
Allotopie
est devenu un travail en soi, une proposition artistique
concrète,
une oeuvre d'art.
Aussi le mot
Allotopie
a fait l’objet de deux expositions (au sens de mise
en lumière) dont je vais vous relater brièvement
l’existence.
Première
exposition
:
Lors de son cours du 15 janvier 1997,
Jean-Claude Moineau,
Professeur d’Esthétique à L’Université de Paris
VIII-St Denis, abordant la notion d’utopie, la crise
de l’utopie, la crise des valeurs, la fin des utopies
(citant J. F. Lyotard) et l’utopie de la fin des
utopies, a employé plusieurs fois le mot
ALLOTOPIE.
Développant son cours, Jean-Claude Moineau a parlé du
renouveau des utopies citant certains auteurs (N.
Bourriaud, F. Perrin, M. Maffesoli) et distingué les
notions d’utopie grandiose (en deux mots : refaire le
monde) et d’utopie faible auxquelles il rattache les
micro utopies, les utopies intersticielles, les utopies
locales, etc...
Ensuite il a fait un rapprochement avec l’apport de
Freud sur la compréhension des autres topismes découverts,
que sont l’inconscient et le subconscient par rapport
au cortex et aux neurones, et le fait que le psychisme est
un autre lieu pris en considération.
Jean-Claude Moineau a développé la notion
d’Allotopie. A savoir penser l’utopie au
présent permettant de réarranger le réel, donner un sens au
réel. L’allotopie représentant d’autres
topiques que les topiques habituels. Envisagée sous
l’angle artistique, l’allotopie introduit alors
la notion d’un rapport au réel différent, plus
quotidien .
L’allotopie est alors un changement de point de vue,
le fait de repenser les lieux autrement.
A la fin de son cours J.C. Moineau a parlé de quelques
exemples d’allotopie et précisé que le mot allotopie
était une création de Roberto Martinez.
Deuxième exposition
:
Pour sa part,
Elvan Zabunyan,
professeur d’Histoire de l’art, à
L’Université de Paris VIII-St Denis (et depuis à
l’Université de Rennes), a prononcé lors de son cours
du 25 février 1997 la phrase suivante : « certaines
pratiques de l’art peuvent aujourd’hui être
représentées et désignées par un nouveau vocable :
Allotopie,
néologisme de Roberto Martinez, artiste, dont la définition
est la suivante....». Elle a ensuite citée des exemples
d’allotopies, et présenté des démarches
d’artistes qui relèvent de l’allotopie.
Ensuite j’ai distribué la définition du mot sous la
forme d’une carte postale et laissé à la galerie 400
exemplaires en libre distribution.